Cette page a pour objectif de présenter mes projets professionnels dans les secteurs
de la recherche scientifique et de la veille technologique.
Comment, spécialiste en chimiephysique, suisje arrivée à m'intéresser au domaine passionnant
de la veille technologique ? . En réalité, veille technologique et recherche scientifique possèdent
bien des points communs. La lecture de cet exposé vous en dira davantage.
J'ai travaillé durant cinq ans à la définition et à l'élaboration de projets.
Outre de réelles capacités d'adaptation et d'intégration, ces activités m'ont
apporté un esprit de synthèse et d'analyse nécessaire au développement et à la réussite
de toute étude. Mon premier projet professionnel consiste donc, tout naturellement,
à enrichir mon expérience dans le domaine de l'élaboration de projets de R&D en chimie.
L'expérience acquise lors de mon contrat postdoctoral au CEA m'a également appris combien
l'information stratégique jouait un rôle important pour aider les responsables dans leur prise de
décision. Mon second projet professionnel a un rapport avec la veille technologique, que nous aurons
l'occasion de définir plus tard.
Face à la mondialisation des marchés, aux coûts élevés de la R&D, aux exigences
accrues en matière d'environnement, la maîtrise de l'information est devenue le nerf de la guerre.
Elle offre en effet une vision globale et non locale de l'environnement pour déceler des menaces
potentielles (dans une optique défensive) et des opportunités de développement (dans une optique
offensive). On peut ainsi la qualifier "d'assurance pour l'avenir de l'entreprise".
pour identifier les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités des environnements, ![]() |
D'une part, la veille offre une ouverture d'esprit inestimable à l'expert puisqu'elle est pluridisciplinaire. D'autre part, si veille technologique et recherche scientifique n'ont évidemment pas les mêmes objectifs, ces deux métiers empruntent les démarches similaires suivantes :
Du côté de la veille technologique...
H. DOU et all définissent la veille technologique comme étant "l'observation et l'analyse de l'environnement, suivies de
la diffusion bien ciblée des informations sélectionnées et traitées utiles à la prise de décision stratégique."
De cette définition découle une organisation structurée en trois types de réseaux :
les observateurs chargés en particulier de rechercher et collecter l'information,On doit notamment insister sur l'importance des réseaux lorsque la veille embrasse un vaste territoire. Dans ce cas, la structure en réseaux possède, en particulier, l'avantage de permettre un très large accés à l'information.
les analyseurs dont le rôle est de traiter l'information (validation, analyse, synthèse)
les décideurs susceptibles d'utiliser l'information critique pour aider leurs décisions dans les domaines de la politique de la R&D, de la propriété industrielle et de la stratégie.
Du côté des projets scientifiques...
On ne peut envisager une étude sans réaliser une veille technologique adéquate. L'intervention
d'un processus de veille, dès la définition du projet, permet alors, entre autres, de ne pas engager des coûts en hommes et en
matériels pour "réinventer le fil à couper le beurre ".
En tant qu'ingénieur chimiste, on m'a confié la responsabilité de réaliser des études sur des projets importants. J'ai pu alors
travailler en collaboration avec des responsables de laboratoire et de projet, afin de définir l'étude d'une part et de la réaliser d'autre part.
Phase 1 : définition de l'étude
Comme dans toute recherche scientifique, ma première démarche atelle été de mettre en oeuvre une importante veille technologique. Découpage des axes de recherche, recherche et acquisition de l'information, synthèse et interprétation des renseignements, ont constitué les principales étapes de cette veille. En particulier, le traitement de l'information (que nous aborderons plus tard) m'a permis de définir plusieurs propositions d'études destinées aux chefs de projets. En regard des recommandations exprimées par ceuxci, je me suis dirigée vers tel axe de recherche.
Ce processus est cyclique, comme le montre la figure 1 . A savoir, l'axe de recherche sélectionné est découpé en sousthèmes pour être l'objet d'une nouvelle veille. La convergence est atteinte lorsque l'on estime que l'étude est suffisamment bien définie pour être réalisée.
Phase 2 : réalisation de l'étude
La réalisation de l'étude nécessite également une veille technologique permanente, ne seraitce que pour la réorienter, si nécessaire. Auquel cas, la démarche va basculer dans la phase 1 de redéfinition de l'étude figure 1.
On rapellera d'abord que les opérations de traitement de l'information, que ce soit dans le domaine des études scientifiques que dans le domaine de la veille, englobent deux aspects :
Valider puis trier l'information par ordre d'importance (ce qui revient à établir des hypothèses),
Interpréter et synthétiser l'information pour la restituer sous la forme la plus appropriée.
En conclusion, l'objectif de cette page était de vous présenter mes projets professionnels dans les domaines de la R&D et de la veille technologique. J'ai voulu, d'autre part, démontrer lors de cet exposé que veille technologique et recherche scientifique, bien que n'ayant pas les mêmes buts, possèdent des démarches communes.
En effet :
L'expert scientifique, comme le veilleur, travaille en réseaux pour rechercher, collecter, traiter et diffuser l'information.
L'expert scientifique, comme le veilleur, construit des modèles pour analyser et synthétiser l'information.
Par contre, le chercheur scientifique a, par rapport au veilleur, l'énorme atout de posséder une culture nécessaire pour traiter l'information technique.
A ces constatations s'ajoute, pour les raisons citées précédemment, une préoccupation grandissante des entreprises pour la veille technologique. Ceci explique, en partie, pourquoi de nombreux scientifiques, et même des laboratoires de recherche entiers, se sont investis depuis une dizaine d'années dans la voie de la veille technologique.